Le monastère de San Salvador –fondé en 1011 par le Comte de Castille Sancho García– est le joyau de Oña. De son architecture, les éléments les plus anciens sont romans, datant des XIème et XIIème siècles : il s’agit de la façade ouest et la salle capitulaire. À l’intérieur, la vedette est  le chœur, avec ses superbes panthéons Royal et Comtal, d’un genre unique dans l’art funéraire européen, ayant été taillés en bois de noyer et buis, vers la fin du XVème siècle, en style gothique-mudéjar. Ils contiennent les corps de comtes et comtesses de Castille, de rois de Castille et de Navarre, et encore de princes castillans. Dignes d’être admirées sont par ailleurs les stalles gothiques et la chapelle baroque de Saint Íñigo. Le tout se trouve sous une très belle voûte en croisée d’ogives dessinant une étoile à huit pointes, chef-d’œuvre de Juan de Colonia.

La sacristie est un véritable musée, réunissant plusieurs retables baroques, des pièces d’orfèvrerie entre autres, et deux suaires du haut Moyen Âge, datés des Xème et XIIème siècles.
Le splendide cloître de style gothique flamboyant, chef-d’œuvre de Simón de Colonia, abrite le panthéon des Comtes de la Bureba.

Les rues de Oña ont gardé les couleurs médiévales, et de par son patrimoine le bourg a été déclaré Ensemble Historique-Artistique. Il conserve plusieurs pans de ses remparts médiévaux, ainsi que l’une des portes d’accès, l’Arc de l’Étoile. Parmi ses monuments, signalons l’église paroissiale de Saint-Jean, dont la tour gothique abrite actuellement le Musée de la Résine. La rue Barruso évoque encore l’ancien quartier juif.

C’est au mois d’août que la saveur médiévale gagne en intensité, avec la représentation théâtrale du Cronicón de Oña (la Grande Chronique de Oña), spectacle qui évoque les origines de la Castille et la fondation du monastère de Oña.